Les stations de sauvetage de Camelle

—BALLENAS BLANCAS PARA EL HAMBRE NEGRA–

Les stations de sauvetage sont le reflet de l’essor connu par Camelle dans les années 1920, qui a aujourd’hui disparu, tels les naufragés du dériveur San Fernando dans les eaux de Trece.

En l’an 1898 fut créée à Camelle la station de sauvetage Barbeito Rodríguez y Compañía, qui prêtait secours aux navires qui en avaient besoin, sauvait leur cargaison de poissons et procédait au dépeçage et à la récupération des abats. Elle possédait plusieurs bateaux, comme le « Camelle », le « Pepe », le « P.F. », un bateau-atelier appelé « Finisterre », un entrepôt (dans l’actuelle maison de l’Allemand) et plusieurs plongeurs à son service.
En 1904, elle devint la Compañía de Salvamentos Marítimos et élargit ses activités au passage entre La Corogne et Ferrol.
Outre les associés fondateurs, Juan Barbeito et Federico Rodríguez, les neveux de José Pastor et les fils de Marchesi Dalmau siégeaient au comité de direction.
Les nouvelles activités ne paraissant pas très rentables, la société fut dissolue en 1924 et ses équipements furent mis aux enchères :

« Deux bateaux à vapeur, un dériveur à moteur, un flotteur à cabestan pouvant soulever 80 tonnes, deux pompes de 12 pouces, une de 8 pouces et d’autres plus petites, un compresseur pneumatique, une chaudière multitubulaire portative, des ancres, des chaînes, des câbles, des gréements, du matériel de plongée et tout le nécessaire de sauvetage. Pour en savoir plus, veuillez vous renseigner à Apartado Correos, 31 – La Coruña. »

La Compañía Barbeito fut un moteur du développement de l’économie de Camelle.
Outre le recrutement des équipages pour ses embarcations, il fallut créer une école pour former les meilleurs plongeurs et sauveteurs professionnels. De même, Camelle était le lieu d’accueil de tous les naufragés, représentants des compagnies d’assurance, douaniers et consuls de différents pays. Dans les bureaux de la société étaient mises en œuvre les premières démarches, on trouvait un logement aux naufragés, et on organisait leur rapatriement.
D’autres sociétés ont succédé à la Compañía de Salvamentos Marítimos pour la fourniture des meilleurs plongeurs et sauveteurs professionnels de la Costa da Morte, comme la Compañía Pastor, la Compañía Viúda de Márquez, la Compañía José Vázquez ou encore la Compañía Pérez Leis.